Ushuaia Émotion et déception
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Du Mercredi 13 au lundi 25 décembre, de San Sebastian, frontière d’Argentine, à Ushuaia, “Ruta del fin del Mundo“
Une boulangerie bien particulière.
Après une nuit bien tranquille et en sécurité absolue au poste frontière, dernières étapes avant la destination finale Ushuaia. Il nous faudra environ trois étapes pour l’atteindre. Une première journée toujours dans les grands espaces, où nos seuls accompagnateurs sont les guanacos et quelques zorros (renard de Patagonie). Nous filons très vite sur une belle route avec un vent arrière et arrivons très rapidement à Rio Grande. Une ville qui a été marquée par la guerre des Malouines, une grande place est dédiée aux souvenirs de cette guerre. En dehors de cela, la ville n’a pas d’attrait particulier. Nous dormons dans une petite auberge.
Jeudi nous poursuivons tranquillement notre route, d’ailleurs bien monotone au milieu de ces grands espaces, où trônent quelques puits de pétrole. Ce soir pour la première fois nous dormons dans une boulangerie, au milieu des sacs de farine et divers cartons d’emballage. Le propriétaire est sympathique et nous offrira des viennoiseries à ne plus en vouloir.
Ushuaia, le graal.
Vendredi notre ultime étape avant d’atteindre la ville d’Ushuaia. En quelques km, le cadre a changé. Nous retrouvons les arbres et les grandes étendues d’eau. La route vallonée offre un spectacle magnifique. Nous pédalons rapidement et avec plaisir. Le graal est notre arrivée à Ushuaïa. L’émotion est grande et cela fait vraiment un pincement au cœur d’arriver dans cette ville située la plus au sud de l’Amérique. Après, il n’y a plus rien, c’est le cap Horn, le passage du Drake et l’Antarctique. Après les traditionnelles photos nous nous installons sur les hauteurs de la ville. Nous avons prévu de rester une dizaine de jours au bout du monde.
Une ville sans âme
Au fil des jours, la déception est un peu au rendez-vous. C’est sans doute la rançon du succès, mais Ushuaia situé au bout du monde a perdu son image mythique d’un lieu difficilement accessible et est devenue une ville sans âme. Au final il y a peu de choses à voir en dehors des manchots et lions de mer. La petite escapade pour les voir se fait sur une embarcation de 200 personnes à un prix exorbitant. La ville avec ses 80 000 habitants est victime d’un tourisme de masse. Ce phénomène a pour effet de faire exploser les prix. Les touristes y débarquent par milliers des bateaux de croisières qui accostent chaque jour. Les européens et autres étrangers qui sont ici pour les affaires font monter les prix. A titre d’exemple, une croisière en Antarctique sur un voilier de 23 personnes coûte 12000 euros par individu pour 18 jours.
Notre route
Pendant ces 13 jours nous avons parcouru 491km. Notre carte est toujours disponible sur notre site et en cliquant sur ce lien.
Nos rencontres : Elles ont été multiples, et surtout avec des personnes impressionées par le nombre de pays que nous avons traversé à vélo et également les touristes asiatiques qui sont toujours amateurs de photos et selfies.
Le saviez-vous : Le passage du Drake, zone située entre le cap Horn (pointe extrême de l’Amérique du Sud et l’Antarctique, est l’endroit considéré le plus dangereux de la planète pour les marins. C’est une des zones maritimes qui connaît les pires conditions météorologiques. Le passage a été baptisé en l’honneur de l’explorateur et corsaire britannique du xvie siècle Sir Francis Drake.
2 Commentaires
Deluzet
Que de beaux paysages. Profitez bien de votre séjour.
Bien amicalement
Romain Sandra Heline Leonie
jeancroy44
Bonjour Romain Sandra Heline Leonie
Merci pour ce commentaire
Jean-Claude Agnès