Détroit de Magellan
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Du vendredi 1 au mardi 12 décembre, d’El Calafate à San Sebastian à la frontière d’Argentine
Vent, pampa et frontières
Ce 1er décembre nous quittons El Calafate, très tôt pour éviter le vent fort de l’après-midi. Pendant les trois jours qui suivront, nous allons traverser la pampa d’Argentine. Des zones arides et désertiques où rien ne pousse. Les guanacos y sont par contre présents en très grand nombre et semblent s’y sentir à l’aise. Le premier soir nous arrivons chez Claudio, le gardien des routes. Il veille à leur bon état et les déneige en hiver. Nous campons sous le porche de sa maison. Le jour suivant après 70km de chemin de gravel de mauvaise qualité et un fort vent de face, nous dormons dans un vieux bungalow chez Damien. La troisième journée le vent nous rend toujours la vie aussi difficile. Nous traversons les postes frontières d’Argentine et du Chili situés au milieu de nulle part, nous campons sous un abri de bus à Cerro Castillo.
Un vent porteur et encore une station de bus
Après une nuit plus que tranquille, ce 4 décembre nous partons de nouveau très tôt. Aujourd’hui la chance est avec nous, nous avons le vent dans le dos et nous arrivons rapidement à Puerto Natales, une jolie petite ville. En chemin nous avons eu loisirs d’observer de nombreux vols de vautours. Nous avons également retrouvé une nature plus fournie avec des arbres mais malheureusement beaucoup sont morts, la raison semblant liée au changement climatique.
Les 2 jours suivants le vent nous pousse, nous roulons régulierement à plus de 30km/h, quel plaisir. A Tehuelches nous dormons de nouveau dans une station de bus. Le 7 décembre nous atteignons Punta Arenas. Une ville de 130 000 habitants sans grande originalité située le long du détroit de Magellan. Elle vit de la pêche, de l’élevage de moutons, de l’industrie minière et du tourisme. Nous y restons 4 jours en attendant un bateau pour continuer notre route.
Le manchot royal et de gentils douaniers
Après 4 nuits bien tranquilles nous prenons un ferry et traversons le détroit de Magellan. L’accostage se fait dans le minuscule port de Porvenir où ne nous attardons pas. Nous empruntons de nouveau un chemin de terre “appelé Ripio en espagnol “. Nous roulons de nouveau dans les grands espaces de la pampa où le paysage semble figé, seuls les guanacos s’y amusent. Ce soir nous dormons dans une estancia au milIeu de nulle part.
Après une nuit bien réparatrice nous continuons notre parcours et toujours avec un vent favorable. En chemin nous visitons le parc des manchots royaux, Une colonie s’est installée sur un bras de mer il y a environ quinze ans. Ils sont aujourd’hui environ 200 et font l’objet d’une protection exceptionnelle, c’est une espèce en danger. La fin de journée nous amène à une vitesse stratosphérique jusqu’au poste de douane d’Argentine. Avec l’accord des douaniers nous dormons dans la cuisine du poste frontière bien à l’abri.
Notre parcours
Pendant ces 12 jours nous avons parcouru 791 km. Un itinéraire que vous pouvez retrouver sur notre carte en cliquant sur ce lien
Rencontres :
- Charlotte et Yannik un couple d’Allemands, en route vers l’Alaska.
- Carlos une personne étonnante de 74 ans, il a insisté pour nous offrir gâteaux et café. Il habite seul avec son chat dans un vieux bus à 60km du premier village et sans électricité. Il se nourrit de la pêche.
- Daniel un Uruguayen en route également vers Ushuaïa
Le saviez-vous : les manchots et les pingouins présentent deux différences fondamentales. Les premiers ne volent pas et vivent dans l’hémisphère sud. Les seconds résident dans l’hémisphère nord et peuvent voler.