La côte Est d’Argentine
Partager cet article
Du mardi 26 décembre au dimanche 7 janvier, de Ushuaïa à Puerto San Julián (côte est de l’Argentine)
Des douaniers bien gentils
Après 10 jours, ce mardi nous quittons Ushuaïa. Le vent devrait être favorable et nous permettre d’apprécier le parcours que nous avons déja effectué à l’aller. Ce matin le lago Escondida offre de belles couleurs et les guanacos courent toujours dans les espaces.
Une journée plutôt tranquille, au cours de laquelle nous croiserons quelques cyclistes qui se dirigent vers Ushuaïa. Ce soir nous dormons de nouveau à Tolhuin, à la casa de ciclistas de la boulangerie “Union”.
Les deux jours suivants nous amènent tranquillement et sans événement particulier à Rio Grande puis la frontière d’Argentine. Nous dormons de nouveau dans la cuisine du poste frontière. Mercredi matin, les douaniers nous ont donné l’autorisation de repartir avant l’ouverture du poste frontière. Nous roulons pendant une heure sans aucun véhicule et dans une zone entre deux pays. La première partie de la journée avec beaucoup de vent de face, avant de connaître le graal de l’avoir dans le dos. D’un seul coup la vitesse est stratosphérique, et nous arrivons très rapidement à Cerro Sombrero. Une ville pétrolière où tout le monde travaille pour la compagnie de pétrole et de gaz. C’est un endroit assez triste sur la côte Est d’Argentine.
Les grandes distances
Nous allons maintenant rouler le long de la côte Est d’Argentine pendant plus de 2500km. Les villes et villages sont souvent espacés de plus de 100 km et avec le vent il n’est pas toujours facile de trouver un lieu pour poser la toile de tente. Samedi 30, nous quittons Cerro Sombrero. Nous franchissons de nouveau la frontière entre Chili et Argentine, c’est impressionnant ce découpage entre ces deux pays. Nous traversons de nouveau le détroit de Magellan en ferry.
Aujourd’hui le vent est favorable et nous parcourons facilement les 140 km qui nous amènent à Rio Gallegos. Une ville de 100 000 habitants en bord de mer dans la province de Santa Cruz. C’est une ancien port de commerce. Rio Gallegos est surtout une ville de garnison militaire. Les hommages aux combattants de la guerre des Malouines sont un peu partout. Dans leur fort intérieur, les Argentins semblent amers de ne pas avoir récupéré les iles Faklands. Nous passons le nouvel an dans la ville, mais comme c’est étrange. Il n’y a personne dans les rues le soir du réveillon, tout le monde est enfermé chez lui. Ici “En la tierra de Fuego” pas de feu d’artifice, c’est interdit. Au final nous passerons une soirée de saint sylvestre bien ordinaire.
Un camping réconfortant
Nous quittons Río Gallegos mardi 2 janvier, toujours dans ces grands espaces où les guanacos sont de plus en plus nombreux. Il y a des troupeaux un peu partout sur la route, c’est impressionnant. Le vent se lève rapidement en notre défaveur. Nous décidons de nous arrêter, cette fois-ci dans un camping où nous trouvons un accueil chaleureux et surtout de la viande de moutons grillée au barbecue, merci au propriétaire pour ce bon repas.
Des manchots magellan sur la plage
Ce 3 janvier nous quittons le camping aux aurores pour éviter le vent. La prochaine ville Luis Piedrabuena est à plus de 200km et pour cela ce soir il faudra trouver un spot dans la nature pour camper. Finalement nous dormirons derrière un bâtiment abandonné qui servait d’hôtel il y a quelques années. Une nuit bien calme rythmée avec les différents bruits d’animaux qui rôdent aux alentours. Après une halte à Luis Piedrabuena nous arrivons le 5 janvier à Puerto San Julián.
Une ville qui a vécu un point d’histoire important. C’est ici que Magellan s’est arrêté pour trouver de la nourriture lors de son voyage vers les Indes. Une bonne surprise nous rencontrons des manchots Magellan sur la plage de San Julián. Ils portent ce nom en hommage au navigateur. Les deux activités principales de la ville sont l’élevage et la mine d’or “Cerro Vanguardia” qui emploie près de 2000 personnes.
Comme les prévisions météorologiques sont mauvaises, que le vent va souffler fort et du nord, nous restons ici plusieurs jours.
Notre route
Pendant ces douze jours nous avons parcouru 955km. Retrouvez la carte de notre parcours sur notre site ou en cliquant sur ce lien.
Nos rencontres :
Peu de rencontres sur cette route vers le nord, cette dernière est peu empruntée par les cyclistes.
- Un cycliste bien sympathique mais dont nous ne connaissons rien
- Marion, Anthony, Franck et Tony en route vers Ushuaïa
- Un groupe de motards Argentin dans un hostal à Rio Grande
Le saviez-vous : En fonction des scientifiques qui s’expriment, il existe 17 ou 18 espèces de manchots dans le monde.