Une zone désertique

Du mardi 5 au mardi 12 août, de Ürümqi à Takeshiken, ville du Nord-Ouest de la Chine

Sortir de la ville

Mardi 5 août, après 3 jours dans la ville d’Ürmqi nous quittons la ville et nous prenons la route nord pour rejoindre la frontière de la Mongolie situé à 500km. Sortir d’une ville de 5 millions d’habitants est toujours très long, il ne nous faudra pas moins de 40 km pour retrouver les zones inhabitées. Après environ 50km, nous entrons dans une zone désertique. C’est la steppe Chinoise, rien ne pousse en dehors des quelques oasis que nous rencontrerons pendant ces 500km. 

Nous dormons dans la ville de Fukang, l’hôtel est confortable. La petite ville est agréable, au menu du soir pâtes froides et piquantes. Aujourd’hui il a plu, cela fait du bien un petit rafraichissement.

Village Kazakh avec quelques frayeurs

Après une nuit bien tranquille nous quittons Fukang et roulons maintenant dans la zone désertique. Les villages sont rares et peu habités. Après une longue journée nous nous arrêtons dans un petit village Kazakh pour trouver un lieu de camping. Nous sommes reçus par les habitants qui insistent pour nous offrir à manger, et c’est l’opulence. Dans ce village l’activité tourne autour des puits de pétrole et de l’agriculture, surtout l’élevage. Après une séance photos interminable, nous nous installons dans une maison inhabitée. Une nuit quelque peu agitée, car les enfants pour jouer viennent taper aux vitres de la maison et dans une nuit noire nous avons quelques sursauts de peur. 

Ville nouvelle et des centrales électriques partout

Après une nuit assez calme malgré nos perturbateurs, nous continuons notre route dans une zone ultra aride et avec une température élevée et un faux plat montant permanent. Une journée assez tranquille que nous terminons à Wucai Wanhzen. Une ville nouvelle construite dans le désert autour de centrales électriques au charbon, il y en a une vingtaine. Elle possède des avenues larges comme trois fois celle des champs Élysées à Paris. Nous logeons pour un prix dérisoire dans un hôtel très luxueux. Les gens sont gentils, un chauffeur de taxi nous transporte gratuitement au centre-ville. La police paie l’essence pour notre réchaud de cuisine. Une fin journée sympathique et bien tranquille. 

Toujours aussi désertique

Après avoir traversé la zone industrielle où sont construites les centrales à charbon où la police omniprésente nous contrôle. Nous continuons notre route, dans ce no man’s land. Les 300 prochain km avant la frontière sont complètement désertique, avec deux oasis et leur village. Une journée au rythme des klaxons de camions. La faune sauvage est bien présente tel des ânes sauvages d’Asie, des gazelles Goitreuses et des petits rongeurs. Après plus de 100km et avoir affronté un fort vent de face nous nous installons à Taheerbasitao dans une zone abandonnée par ses habitants. La station essence a dû fermer depuis déjà longtemps. Le seul commerce qui subsite est un petit restaurant routier qui étrangement n’a pas voulu nous servir. Nous campons sous le porche d’une maison abandonnée à l’abri du vent et entourer de tous les camions qui s’arrêtent sur le parking pour dormir. 

Le jour suivant nous roulons toujours dans le même décor. Nous nous arrêtons deux nuits dans le seul hôtel présent sur notre route, à Quiaku’ertzhen. Les propriétaires sont sympathiques et ils nous offert tellement de pastèques à manger que je crois que nous n’en mangerons pas de sitôt. Un temps de repos qui permet de récupérer de nos efforts

La frontière s’approche

Il nous faudra encore deux jours dans ce paysage aride et désertique avant d’atteindre Takeshiken, dernière ville avant la frontière de Mongolie. Nous passons une dernière soirée en Chine autour d’un bon plat de pâtes comme savent le faire les Chinois, nous allons les regretter ces plats de pâtes. 

Rencontres :

Une semaine sans croiser un seul cycliste mais nous avons eu le plaisir de rencontrer des familles Kazakh dans leur village.

Notre parcours : Nous avons parcouru pendant ces 8 jours 583km. Vous pouvez suivre en permanence notre parcours en cliquant ici sur carte ou en consultant la carte sur notre blog.

Nous avons aimé en Chine :

• la nourriture et surtout les nouilles
• la gentillesse des gens
• La présence de toilettes publiques partout
• Le gigantisme présent partout : la largeur des avenues dans les villes, la longueur des camions, la tailles des villes.

Nous avons moins aimé :

• L’odeur nauséabonde des toilettes publiques
• les personnes qui crachent un peu partout
• la cuisine très épicée et froide