L’Iran un pays accueillant
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Bulletín N°14
Du mercredi 10 août au dimanche 4 septembre, de Tabriz a Teheran
Un choc culturel et découverte de la ville de Tabriz
Après une semaine en Iran, nous nous habituons à la vie à la campagne. Le choc culturel a été formidable. L’iran pays d’accueil, c’est vraiment une réalité. Dans la rue, nous sommes entourés de gens très détendus qui vivent sans hâte et sont toujours prêts à vous aider.
A Tabriz, une ville située au nord-ouest du pays, nous sommes passés par le grand bazar. Comme toujours dans ces lieux il y a beaucoup de monde et tout y est vendu. Chaque rayon est spécialisé dans un article, si c’est celui ou sont vendus les bijoux vous n’y trouverez rien d’autre.
Nous découvrons aussi les mosquées, ces édifices généralement recouverts de faïence bleue et turquoise. La ville étant située dans une zone sismique, de nombreux bâtiments historiques portent encore les stigmates des tremblements de terre, comme la Mosquée Bleue qui a perdu certaines de ses couleurs.
Un chemin vers la mer Caspienne
Le vendredi 12 août, nous avons quitté Tabriz, en direction de la mer Caspienne. Un départ assez difficile, nous devons surmonter une petite montée de 41 km. Après trois jours de traversée de zones désertiques, nous arrivons à Ardabil. Dans ces lieux moins touristiques, l’accueil est formidable, la population est constamment inquiète de savoir si nous avons besoin de quoi que ce soit et, comme toujours, veut vous offrir à manger ou à boire… La ville abrite le mausolée du sultan cheikh Safi ad-Din. L’endroit est magnifique et il y a aussi de belles porcelaines.
La mer Caspienne
Mardi 16 août, avant d’atteindre le bord de la mer Caspienne. Nous descendons la vallée qui nous amène à Astara, 2500m de dénivelé négatif sur 40 km. Une descente assez vertigineuse dans un cadre magnifique. Les camions surchargés descendent au ralenti car la pente est raide. Nous sommes dans une zone tempérée et la verdure est abondante, en hiver la neige recouvre la montagne et les Iraniens viennent y skier. A la fin de la descente nous découvrons enfin la mer Caspienne et la ville d’Astara.
Pendant une semaine nous avons pédalé le long de ses côtes. Nous avons rencontré principalement des touristes iraniens et quelques irakiens, pas de touristes européens. La seule attraction de cet endroit est la mer. Lorsque nous arrivons dans les petits hôtels, nous sommes toujours reçus chaleureusement et parfois comme des VIP et nous bénéficions des meilleurs services. C’est une situation agréable mais parfois dérangeante. Par exemple, dans un petit hôtel qui s’appelle Gilaria, le propriétaire nous a fait faire le tour de la région en voiture et nous a offert à manger. Avec ces petits gestes, nous pouvons définitivement dire “L’Iran est un pays accueillant”.
La vallée de Chaloos, une situation incroyable
Au bout de cinq jours, nous atteignîmes la vallée de Chaloos. Nous devrons passer un col situé à 2700m, avec une montée de 80km, dans cette vallée nous allons affronter quelque chose d’incroyable. En Iran il arrive que lorsque le trafic est trop dense sur une route à double sens, les autorités décident pendant quelques heures de la rendre à sens unique. Comme nous roulions sur cette route à double sens depuis plus de 25 km et sans être prévenus, celle-ci a tourné à sens unique et nous nous sommes retrouvés face à une avalanche de voitures. En plus de notre peur, nous avons dû marcher sur le bord de la route pendant plusieurs kilomètres pour éviter l’accident. Enfin, il nous faudra deux jours pour atteindre le col haut.
Teheran
Samedi 27 août, nous arrivons à Téhéran. Une ville aux avenues immenses, à la circulation folle avec des véhicules qui sortent de partout au son de klaxons assourdissants. Nous parcourons 40 km dans Téhéran en alternant routes et trottoirs où circulent également les motos.Nous découvrons une ville assez atypique, un flux incessant de voitures et de motos et un nombre inimaginable de taxis. Voici quelques minutes et vous avez votre taxi officiel ou non.
Une ville toujours en mouvement avec une activité commerciale indescriptible.
Nous nous installons dans une auberge de jeunesse en attendant notre vol pour la France.
Le métro est un moyen de transport rapide et bon marché. Nous visiterons la vieille ville de Darbanb située dans les montagnes, un lieu très touristique. La mosquée Imam Zadeh Saleh, comme toujours dans des couleurs bleu turquoise et avec un intérieur très soigné. Le Palais du Golestan et bien sûr le Grand Bazar, à voir absolument. Un marché couvert de 10 km2 au coeur de la ville. On y trouve tout, même l’impensable. Une fourmilière humaine où des centaines de jeunes adolescents s’affairent à transporter des marchandises dans de petites charrettes.
Le saviez-vous
La mer Caspienne est une mer fermée qui donne accès à 5 pays. Azerbaïdjan, Russie, Kazakhstan, Turkménistan et Iran. Son niveau a baissé de 1,5 m en 20 ans et a baissé d’environ 200 m.
Rencontres et quelques visages
L’Iran, pays d’accueil, est forcément un endroit où l’on se rassemble beaucoup.
Nous avons rencontré un cycliste allemand Freech, il voyage sans destination et particularité définie sans téléphone. Un voyageur que l’on écoute avec admiration.
Alexandro, propriétaire de l’hôtel Aseman à Kelachay. Il a été diplomate pour l’Iran pendant 30 ans.
L’équipe de la Pizzeria Melli à Ardabil qui nous a offert une pizza. C’était sans aucun doute le meilleur que nous ayons mangé en Iran.
L’équipe de l’hôtel Guilaria
Où sommes nous
Pendant ces 21 jours nous avons parcourus 961kms. Vous pourrez voir la route final sur la carte ci-dessous.
Fin de voyage
Après 31 jours en Iran et 5 mois sur la route, notre voyage 2022 se termine à Téhéran. Y retournerons-nous un jour ? Peut-être pour découvrir la fin de la route de la soie qui rejoint la Chine. Nous devrons attendre la réponse.