El Perito Moreno (fr)
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Du jeudi 23 au Mercredi 29 novembre, de O’Higgins à El Calafate.
EL Lago de O’Higgins
Ce jeudi 23 nous quittons O’Higgins sous le soleil, direction l’Argentine. Nous prenons un bateau au port de Bahamondez, c’est ici que se termine officiellement la Carretera Austral. Nous devons traverser le lac O’Higgins pour nous rendre au port de Candelario Mancilla. La traversée est très agitée, il y a un vent assez violent et le bateau cogne fortement contre les vagues. Le capitaine réduit sa vitesse et ainsi nous arriverons tranquillement à destination.
Nous sommes dans une zone complètement isolée non accessible par la route. Seuls trois personnes vivent ici, 2 frères et leur mère de 98 ans. Ils sont les descendants d’une famille qui a colonisé cette partie de territoire. Ils vivent loin de tout, le ravitaillement se fait uniquement par bateau. Heureusement ils restent en contact avec le monde via une petite antenne Starlink et en plus elle permet d’avoir un débit digne de la fibre. Nous dormons chez Ricardo un des deux frères. L’électricité de sa maison est produite grâce à deux petits panneaux solaires et il ne faut pas gaspiller sinon c’est le noir. Les maisons sont chauffées uniquement avec des cuisinières ou les poêles à bois, néanmoins il y fait très bon.
Le sentier de l’impossible
Après une nuit au calme absolu dans ce bout de terre, ce vendredi nous partons très tôt pour accomplir les 22 km de chemin et sentier réputés difficiles. Ils nous faut d’abord remplir les formalités douanières pour quitter le Chili. le poste frontière est complètement isolé dans la montagne, 3 douaniers y assurent le service pendant 40 jours avant d’être relevé. Le nombre de personnes qui passent ici chaque jour est inférieur à 10 mais le service est indispensable.
Nous partons ensuite sur un chemin pentu et caillouteux de 16 km. Nous parcourons ce dernier en moins de 3 heures, Ils nous faudra ensuite plus de 4 heures pour parcourir les 6 derniers km sur un sentier très étroit. Ce dernier est parfois très pentu et de nombreux obstacles tels que des troncs d’arbres ou zones humides nous ralentissent. Dans les endroits trempés la boue se colle aux pneus et finit par bloquer les roues. Il est dans cette partie impossible de chevaucher les vélos. Un autre obstacle majeur nous ralenti, ce sont les passages de rivière, certaines ont un débit important et il n’y a pas de pont. C’est un vrai exercice sportif. Après beaucoup d’efforts nous arrivons au poste de douane Argentin, lui aussi très isolé. Nous y accomplissons les formalités et campons pour la nuit au poste frontière. Le bateau prévu pour 17 h qui doit nous amener en Argentine ayant été annulé.
El Chalten
Ce 25 novembre le bateau de la veille est enfin arrivé et nous quittons le poste frontière Argentin pour El Chalten. La traversée du lago Del desierto d’une durée de 30 mn nous amène sur la route d’El Chalten. Une route constituée essentiellement de pierres, il nous faudra plus de 4 heures pour parcourir les 40 km malgré un vent favorable qui nous pousse bien. Il faut en permanence ralentir notre vitesse pour éviter la chute et d’abimer nos vélos. Nous atteignons finalement la ville d’EL Chalten dans un vent d’une extrême violence. Nous sommes dans le paradis des grimpeurs et des marcheurs. Ils sont tous à la queue leu leu sur les sentiers de marche. Et la saison touristique n’a pas encore réellement commencée. C’est un endroit qui a été créé artificiellemnt dans la pampa d’Argentine pour le tourisme; ici tout est très cher. Néanmoins, il faut bien le reconnaitre, le cadre de la station est paradisiaque. Le must ultime pour les grimpeurs est de gravir le mont Fitz Roy.
A l’arrêt face au vent
Après une journée de repos, lundi matin nous quittons assez tardivement la station, aujourd’hui nous allons rouler dans la pampa d’Argentine. Il n’y a aucune habitation pendant des dizaines de km à l’exception parfois de fermes isolées, Nous en croiserons trois dans la journée. La pampa offre un cadre magnifique avec ses lagons bleus, et les animaux tels les guanacos, choiques et chevaux qui vivent en liberté. La journée fut assez facile grace au vent qui nous a soufflé quasiment toutes la journée dans le dos. Nous nous arrêtons pour passer la nuit dans la seule auberge existante sur cette route. Ici l’alimentation électrique se fait par panneaux solaires, groupe électrogène ou éoliennes. Après une nuit bien tranquille nous reprenons notre chemin vers El Calafate. Ce matin le vent s’est levé et souffle du nord. Il nous pousse et sans pédaler nous pouvons allègrement rouler à près de 30 km/h. Le cadre est identique à la veille et nous avançons vite jusqu’à 30 km avant notre arrivée. Un changement de direction et là nous rencontrons un vent de face. Il souffle à plus de 70km/h. Non seulement la progression est ralentie, mais nous sommes quasiment à l’arrêt tellement il est fort et constant. Après environ 5 km nous jetons l’éponge et décidons de faire du vélo stop. Un pick-up s’arrêtera et nous y mettrons les vélos pour terminer les 25 derniers km.
El Perito Moreno tel un géant
29 novembre une journée ou l’on joue les touristes, nous prenons un bus pour visiter le glacier Périto Moreno. C’est une route assez difficile et une partie n’est pas accessible en vélo. Nous ne regretterons pas notre décision tant la journée a été pluvieuse et avec beaucoup de vent. C’est un glacier géant qui repose au fond du lac Argentino. Il mesure plus de 48 km, pour une hauteur de 170m dont 100 sont immergés néanmoins, à certains endroits son épaisseur peut atteindre 700m. Il avance de 2m par jour et comme à certains endroits il est bloqué contre les parois de la montagne, eh ! bien d’énormes blocs de glaces se détachent dans l’eau et en faisant un bruit assourdissant. Ces derniers ensuite flottent dans l’eau tel des icebergs géants. Comme tous les glaciers il est très impressionnant et offre un spectacle magnifique. Il est situé à 80km d’El Calafate.
Pendant ces 7 jours nous avons parcourus 345km. Vous retrouverez notre parcours sur la carte dans : “notre Carte parcours“
Nous avons rencontré :
- Paul et Samantha un couple d’Américain vivant en Alaska
- Guillaume, Laurène et Andoni qui voyagent également à vélo depuis Ushuaiha et remontent vers le nord de l’Amérique du Sud.
Incroyable : En Argentine, le change s’appelle “blue dollars”, il se fait partout sauf dans les banques et les bureaux de change, car ces dernières offrent un taux inférieur de 50%. Cela est incroyable car se sont celles-ci qui vous disent d’allez plutôt changer ailleurs.
2 Commentaires
Alexandre
Bonjour
jeancroy44
Bonjour M.Auger
Le test commentaire fonctionne
Jean-Claude