Désert du Gobi
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Du 15 au 23 septembre d’Oulan-Bator à la frontière Chinoise en passant par le désert du Gobi
Sortir d’Oulan-Bator
Quitter Oulan-Bator est assez long et aujourd’hui il fait froid. Nous avons troqué les vêtements courts pour les longs. Nous empruntons une belle piste cyclable sur plus de 20 km, c’est agréable d’autant qu’il y a pas mal de circulation ce lundi matin.
A la sortie de la ville nous nous arrêtons pour visiter un cimetière mais impossible d’y entrer il est fermé. Le nombre de tombes est impressionnant et elles ont toutes la même forme. Un grand Bouddha trône au milieu de l’allée principale.
Nous roulons peu pour ce premier jour car le vent qui s’est levé nous pousse sur le côté, ce qui est assez dangereux. Nous nous arrêtons dans un institut de soins qui nous permet de dormir dans une yourte.
Le TransMongol
Les 300 km suivant nous croiserons deux villages Choyr et Airag. Entre ces deux points, vivent uniquement les nomades qui accompagnent leurs troupeaux.
Le silence qui règne dans ces zones désertiques est perturbé par le bruit du vent et des locomotives. C’est ici que passe le mythique train «Transmongol ». Il part de Russie, traverse la Mongolie et s’arrête en Chine, avec une particularité en Mongolie n’y a qu’une seule voie. Tous les vingt km environ, il y a une gare avec deux voix où peuvent s’effectuer les croisements. Tous les trains fonctionnent avec des locomotives diesels, ils sont très lents. Il passe également des trains de marchandises. Le TransMongol met 12h pour parcourir les 600km entre Oulan-Bator et la Chine.
Devant nous le désert de Gobi
Après la ville d’Airag où nous avons pu dormir dans une guest house très confortable. Nous entrons dans le désert de Gobi par la route qui relie la Chine. Très rapidement nous sommes isolés dans un endroit immense sans arbre. Nous sommes dans l’un des plus grands déserts au monde. Des zones où l’on rencontre seulement les nomades et leurs troupeaux. Nous traversons une dernière petite ville Saynshand et ensuite nous allons parcourir 250 km dans le désert avant d’atteindre la frontière chinoise. A perte de vue une couleur jaune ocre constituée de sable et d’herbes sèches. C’est un spectacle assez indescriptible. Malgrè cet univers assez hostile, les troupeaux d’animaux et hordes de chevaux continuent de paitre. Dommage que la polution par le plastique ai également atteint ces lieux.
La frontière Chinoise
Après 42 jours en Mongolie, ce 23 septembre nous entrons de nouveau en Chine. La traversée de frontières est toujours un moment compliqué surtout en Chine. Celle entre la Mongolie et la Chine fait plusieurs km qu’il est interdit de parcourir à vélo. Ici tous les bagages et vélos seront chargés dans un bus et seulement déchargés à plusieurs reprises pour contrôles. Un vrai casse-tête car il faut être très vigilant afin de ne rien perdre ni oublier.
Ce soir nous dormirons dans un hôtel Chinois très confortable.
La minute pensive
Alors pourquoi traverser un désert, où par définition c’est désert et donc il n’y a a priori rien à voir. C’est bien entendu un point de vue personnel mais le désert par son immensité, ses couleurs, ses formes qui changent au gré de la lumière est un lieu fascinant. Un endroit où les animaux divaguent librement dans un monde de silence seulement perturber par le bruit des moteurs des véhicules qui passent.
L’immensité du désert peut bien sûr faire peur avec son horizon à perte de vue sans fin. Ce vent qui souffle et siffle régulièrement. C’est sans doute là où il n’y a rien à voir que l’on peut espèrer y voir quelque chose, que nous pouvons réfléchir aux difficiles conditions de vie des nomades dans ces lieux austères sans eau.
En conclusion que peut apporter une traversée du désert. Sans doute rien de particulier si ce n’est une expérience dans la vie inoubliable, un moment pour s’exiler de la civilisation et également un moment sans connexion, car internet n’a pas encore réellement trouvé sa place dans ces lieux.
Rencontre :
- Alexander et Agnès sa femme, un couple d’Allemands qui voyage autour du monde.
Parcours : pendant ces neufs jours, nous avons parcouru 776 km. Vous pouvez retrouver notre itinéraire en cliquant ici.
2 Comments
Bruno P.
Bonjour à vous deux,
Votre terminus de votre INCROYABLE périple est Pékin ? De la montagne en perspective ?
Merci à vous pour les récits .
BP
jeancroy44
Bonjour Bruno et toujours merci pour ce message.
Nous sommes dans la dernière phase le retour s’approche. L’arrivée sur Pékin va se faire entre les montagnes mais sans beaucoup de dénivelé. Une petite visite en passant à la grande muraille.
Au plaisir de te lire
A bientôt sur le vélo
Jean-Claude